Bien que les personnes âgées soient les plus impactées par l’isolement social, il peut survenir à tout moment de notre vie. Difficultés professionnelles, problèmes familiaux, maladies… 

Vous l’avez compris, ce sentiment de solitude se déclenche pour de multiples raisons. 

De par leur personnalité et l’impression de décalage permanent avec les autres, les hypersensibles ont tendance à s’isoler pour échapper à l’hyperstimulation et au rejet de la société. 

Comment rompre cet isolement souvent néfaste pour les personnes sensibles ? Je vous donne 7 moyens simples et efficaces pour y parvenir !

#1 – Maintenir le lien social grâce aux réseaux sociaux

Main humaine qui tient une planète miniature entre ses doigts autour de laquelle circulent des planètes représentant les réseaux sociaux virtuels

Comme je l’annonçais dans un précédent article sur les relations sociales au 21ᵉ siècle, les réseaux sociaux et moi, ça fait deux. Je n’en suis vraiment pas fan.
Mais, je dois bien admettre qu’un usage modéré (moins de 10 min/jour) réduit, en partie, les sentiments de dépression et de solitude.
C’est en tout cas ce qu’ont démontré plusieurs études menées sur des jeunes de 18 à 22 ans. À l’inverse, on s’aperçoit aussi que les réseaux sociaux incitent les utilisateurs à la comparaison sociale, trouvant leur vie moins attrayante que les personnes auxquelles ils sont abonnés.

Bien que cette étude soit limitée à une tranche d’âge, on peut en conclure que, comme toute chose, une utilisation modérée des réseaux sociaux est préférable pour n’en retirer que les bénéfices.

Pour ceux qui habitent une région isolée, qui ont souvent déménagé, se sont éloignés de leurs anciens amis ou souffrent d’anxiété sociale, rejoindre une communauté en ligne peut être un moyen confortable d’engager des conversations et de sortir de l’isolement.

Cela peut rendre une rencontre réelle plus accessible. 

Il existe de nombreux groupes Facebook et forums en ligne pouvant fournir un sentiment de communauté. Il n’est pas obligatoire de se retrouver entre hypersensibles, mais plutôt de se tourner vers des relations basées sur des intérêts communs, des loisirs ou des activités professionnelles.

❌ Prudence ❌ De nombreuses personnes viennent sur ces groupes pour passer le temps et ne souhaitent pas s’engager dans des relations profondes. Soyez vigilants et ne tombez pas dans le piège de la dépendance virtuelle, au risque d’augmenter votre mal-être et de perdre toute confiance en les relations humaines.

#2 – Rencontrer d’autres personnes en suivant des cours en présentiel

L’inscription à un cours d’écriture, de cuisine, d’art, de sport ou de toute autre matière que vous souhaiteriez étudier, facilite l’accès aux personnes partageant les mêmes intérêts et favorise les liens sociaux.  

L’ensemble des participants se concentre sur l’apprentissage et la réalisation de l’activité. Ce qui laisse peu de place au jugement, la hantise des personnes anxieuses.

#3 – Aller vers les autres en engageant la conversation

Je suis d’accord, cette partie demande (un peu) plus de confiance en soi. Mais entre nous, je suis sûre que vous êtes de ces personnes sensibles, dotées d’une grande capacité et qualité d’écoute ?

Mettez-la à profit pour interroger votre collègue sur son passe-temps favori ou lancez une conversation sur la photo de son dernier voyage affichée sur son fond d’écran d’ordinateur.

Dans un environnement de travail, cela peut parfois transformer des relations superficielles en amitiés plus profondes. Et, dans de nombreux groupes, cela peut amener quelqu’un à parler de sujets beaucoup plus intéressants que la météo 😉

#4 – Se respecter pour reprendre sa place dans la société

Le vocabulaire que vous employez en parlant de vous a plus d’importance que vous ne l’imaginez. En utilisant certains mots péjoratifs, vous risquez de vous discréditer auprès des autres.

Se penser d’abord soi, en termes positifs, aide à se positionner dans la société comme quelqu’un de valable et qui a sa place.

Apprenez à voir vos spécificités de personne sensible comme des avantages. Nous avons tous des compétences, des talents, d’infinies possibilités qui découlent de notre tempérament. Cette prise de conscience personnelle est précieuse. Une fois que vous serez

convaincue de vos forces, les autres le seront aussi et vous verront sous un nouveau jour.

Une grande sensibilité n’est jamais qu’un traitement en profondeur de l’information, quel que soit son canal.

En quoi l’intensité, la profondeur, la perception, l’intuition sont-elles néfastes ou dommageables ?

A-t-on jamais reproché à un musicien d’interpréter trop intensément sa musique ?

Doit-on virer un professeur qui transmet son savoir trop passionnément ?

Faut-il jeter des tomates à un chanteur qui fait trop vibrer ses émotions dans sa voix ?

Vous voyez l’idée ? Récupérez votre place dans la société !                                                                                         

#5 – Lutter contre l’isolement social en cassant les codes

La société nous laisse penser que nous sommes « trop » sensibles pour établir des relations durables et maintenir le lien social. De mon côté, je revendique que c’est la société qui ne l’est pas assez.

Au 18ᵉ siècle, le siècle des Lumières, il était de bon ton d’exprimer ses émotions. Cela traduisait une bonne éducation, de la finesse d’esprit, de l’intelligence.

Rappelez-vous toujours que la façon dont nous percevons le monde est dictée par la norme dominante, par les croyances culturelles. Les normes ont leur utilité, elles lubrifient les rouages sociaux. Mais il est important de se souvenir qu’elles varient selon les cultures et l’époque.

La sensibilité n’a pas toujours été aussi peu considérée et elle peut être valorisée dans d’autres cultures que la nôtre.
Tout n’est qu’une question de regard, alors ne laissez pas la norme dominante définir qui vous voulez être. Respectez la personne que vous êtes afin d’être respectée par les autres.

Apprenez à vous connaître et à trouver ce qui a du sens pour vous.

Vous n’avez pas à croire ce que les autres disent de vous. Vous n’avez pas à vous y réduire et surtout pas à vous y conformer pour ne plus vous sentir seul.

#6 – Accepter sa solitude pour mieux se retrouver

Nos particularités et nos besoins peuvent nous obliger à passer plus de temps seul… et vous savez quoi ? Ce n’est pas grave. 

Peut-être avez-vous du mal à accepter l’idée que vous préférez, tout simplement, la solitude ? Auquel cas, je ne vous jette pas la pierre, car c’est exactement ce que je vis. Il m’arrive de culpabiliser parce que je préfère rester chez moi plutôt que d’accepter une invitation. Ou parce que je préfère aller en montagne seule plutôt qu’avec un club.

 « L’homme vraiment libre, c’est celui qui sait refuser une invitation à dîner sans donner de prétextes. » 

Jules Renard

Parfois, j’ai davantage envie d’aller vers les autres et ça peut donner des moments agréables.

Mais finalement, je vois bien que les amitiés que je crée sont celles dont j’ai été l’instigatrice. Et non celles qui ont été organisées par d’autres, dans un cadre convenu.
J’ai absolument besoin de rencontrer les nouvelles personnes en tête-à-tête pour les découvrir et savoir si le courant passe.
Avec le temps, je me force de moins en moins à m’imposer des sorties qui ne me conviennent pas, telles que des réunions en grand groupe. Et je culpabilise moins de refuser une invitation quand je n’ai qu’une envie : rester chez moi ou faire tout autre chose !

Cela m’a pris du temps de me défaire de cette lourde culpabilité de ne pas être « comme tout le monde ». Je suis consciente que c’est très difficile de ne pas se soumettre aux diktats ordonnés par la société. Nous sommes dans un monde où il est bien vu de fréquenter beaucoup de gens et de sortir sans cesse. Mais vous n’avez pas à vous astreindre ça si cela ne vous fait pas du bien.

Vous devez prendre soin de vous de la manière qui vous convient. 

Vous n’avez pas non plus à vous mettre en retrait parce que vous pensez que vous êtes trop différent. Car dehors, il y a des gens comme vous et des gens qui veulent et peuvent vous comprendre. 

Ne laissez pas le point de vue d’une société insensible vous définir.

Ne laissez pas non plus votre propre vision pessimiste et inexacte de vous-même vous condamner à une vie de solitude. 

Qui êtes-vous vraiment ?

Pourquoi êtes-vous ici ?

Quel est votre rôle dans ce monde ?

Ces questions ne sont pas présomptueuses, car nous avons tous un rôle à jouer, aussi modeste soit-il. Qu’il s’agisse d’écrire un livre, de parcourir le monde ou d’ouvrir la voie à une cause en laquelle vous croyez, vous avez soif de sens, j’en suis convaincue. C’est le propre de l’être humain et c’est d’autant plus important chez les personnes sensibles qui s’interrogent beaucoup sur la condition humaine…

Trouver ce sens et aller vers cet accomplissement en respectant vos valeurs et vos besoins devrait être votre seule raison d’être.

#7 – Créer des liens avec des hypersensibles et des personnes ouvertes d’esprit

Je suis la première à comprendre à quel point c’est difficile de sortir de son isolement pour rencontrer d’autres personnes. Mais parfois la vie nous montre que ça peut être d’une facilité déconcertante.

Ces derniers temps, j’ai l’impression d’attirer à moi comme des aimants d’autres personnes très sensibles, à travers les circonstances ordinaires de la vie. Et c’est assez logique. Si nous sommes environ 25 % de la population, cela signifie que rien qu’en France, nous sommes plus de 16 millions de personnes hautement sensibles.

Dans votre département, même si vous habitez le fin fond de la Creuse, vous en trouverez bien une ou deux, non ?

La plupart des gens normalement sensibles ne comprendront pas ou s’amuseront de vos particularités. Mais ce n’est pas grave. Dès l’instant qu’ils vous respectent tel que vous êtes et ne vous forcent pas à aller à l’encontre de vos besoins.

Vous connaissez désormais les sept moyens simples et efficaces pour mieux gérer l’isolement et contrer la solitude. Les liens sociaux contribuent fortement au bonheur, alors pourquoi s’en priver ?

Disposer de bonnes compétences sociales, d’une capacité à communiquer efficacement et de manière agréable avec les autres génère du bien-être. À l’inverse, être malheureux rend plus solitaire. Le manque de nourriture relationnelle renforce le mal-être. Autrement dit, c’est un véritable cercle vicieux !

Développer votre connaissance de soi vous aidera à mieux connaître vos besoins et les

respecter. Renforcer votre estime de soi vous permettra de nouer des relations sociales épanouissantes.

À vous de trouver VOTRE équilibre.