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Est-ce que vous vous sentez mal à l’aise quand vous faites quelque chose sous le regard des autres ?

Est-ce que vous perdez vos moyens lorsque vous parlez face à un groupe ?

Est-ce que vous avez du mal à exprimer votre désaccord à quelqu’un ?

Si oui, cet épisode va vous concerner.

Chapitres

  1. Introduction
  2. Mon anxiété sociale a disparu. Pourquoi pas la vôtre ?
  3. Qu’elle est la différence entre l’anxiété et l’inquiétude ?
  4. Qu’est-ce que l’anxiété sociale ?
  5. Que se passe-t’il dans notre cerveau lorsque l’on souffre d’anxiété sociale ?
  6. L’anxiété sociale a-t’elle un sexe ?
  7. Vos pensées ne sont pas la réalité objective et impartiale
  8. L’évitement des situations sociales renforce l’anxiété sociale
  9. Vous avez le choix de vos pensées – Exercice d’application

Introduction

Bonjour, je suis Axelle et vous écoutez Sensible Révolution. Le podcast qui vous aide à reprogrammer votre cerveau sensible, pour une vie sociale plus sereine et plus heureuse.

Je traîne une toux sèche depuis plusieurs semaines. J’espère ne pas étouffer durant cet épisode 😁

Si vous vous reconnaissez dans les situations que je viens d’évoquer, vous souffrez probablement d’anxiété sociale.
Il y a quelque temps, j’ai reçu un message d’une abonnée qui m’a fait penser de vous parler de ce sujet.
Je ne crois pas l’avoir déjà fait sur le podcast.

Pourtant, cette problématique est en partie ce qui m’a amenée à créer mon blog. Car j’ai souffert d’anxiété sociale durant des années.
Je suis donc bien placée pour savoir à quel point cela impacte terriblement votre vie.
D’autant plus si vous êtes doté·e d’un tempérament hypersensible.

Mon anxiété sociale a disparu. Pourquoi pas la vôtre ?

Depuis que je suis à mon compte, je rencontre des travailleurs indépendants comme moi dans le cadre du réseautage.
Et j’apprécie beaucoup ces rencontres car je prends plaisir à découvrir l’autre personne, en étant entièrement à son écoute.

Il y a quelques années, je n’aurai jamais pu faire du réseau.
J’aurai été inquiète avant chaque rendez-vous.
Je me serais demandée ce que l’autre pensait de moi.
J’aurai eu peur d’être inintéressante, de parler trop ou pas assez. De ne pas donner la bonne impression.

Je serais restée inconsciemment sur la défensive. En prenant chaque remarque pour une agression.
Et tout cela aurait procuré l’effet exactement inverse de celui attendu en contexte social : un mauvais feeling de l’autre personne à mon égard.

Qu’elle est la différence entre l’anxiété et l’inquiétude ?

On parle d’anxiété lorsqu’une personne est, de manière constante, persuadée de ne pas être à la hauteur de quelque chose. C’est donc une émotion de peur qui s’est installée dans un ou plusieurs domaines de la vie.
C’est une peur permanente qui empêche de réaliser certains événements ordinaires.
L’anxiété est donc la forme chronique de l’angoisse : la peur d’avoir peur.

Qu’est-ce que l’anxiété sociale ?

L’anxiété sociale est cette anxiété que vous ressentez avant, pendant ou après la socialisation. Elle peut se déclencher aussi bien dans le cadre privé que dans le cadre professionnel.

Il existe différentes formes d’anxiété sociale. L’une d’entre elles est l’anxiété de performance.
Cette anxiété peut se mettre en place lorsque l’on pense DEVOIR satisfaire les attentes d’une personne ou d’un groupe de personnes à notre égard.
Ces attentes se placent sur la réalisation d’un acte qui est considéré comme un exploit ou un succès et qui favorise la reconnaissance.

La peur de ne pas satisfaire cet objectif peut générer une anxiété. La personne qui a peur d’échouer va tenter de contrôler cette anxiété en s’imposant de réussir l’épreuve.
Et cette action peut accroître ce que l’on cherche justement à éviter, c’est-à-dire renforcer cette anxiété.

L’anxiété de performance n’est pas seulement sociale, elle peut aussi générer des dysfonctionnements dans le cercle intime.
Par exemple, l’éjaculation précoce chez les hommes est directement liée à l’anxiété de performance.

Que se passe-t’il dans notre cerveau lorsque l’on souffre d’anxiété sociale ?

Comme toute émotion, l’anxiété sociale est causée par vos pensées.
Plus précisément, elle est causée par ce que VOUS pensez de ce que les autres participants de l’événement vont penser de vous.

Ce qui veut dire que le problème principal d’un anxieux social est d’être focalisé sur lui-même au lieu d’être ouvert sur les autres.

Le simple fait de savoir cela peut être révélateur.

Un des clients qui vient de terminer ma formation Sérénité en Société m’écrivait récemment :
« [Mon objectif principal était de] Me libérer du regard des autres, de la comparaison. Et finalement, je crois avoir appris que c’est de mon propre regard sur moi-même dont je dois me libérer. »

J’ai été vraiment heureuse de lire ce commentaire. Car je pense que ce client a intégré mon enseignement.
Je suis sûre qu’il est désormais bien engagé sur son chemin vers la sérénité sociale.
Je le salue d’ailleurs s’il écoute, je pense qu’il se reconnaîtra.

La réflexion de mon client, qui est, je le répète : « Je crois avoir appris que c’est de mon propre regard sur moi-même dont je dois me libérer » résume très simplement ce qu’est l’anxiété sociale : un déficit d’estime de soi.

Cette carence ayant été elle-même générée par de multiples facteurs. Qui peuvent être liés au tempérament, à l’environnement familial et culturel, aux expériences de vie, plus ou moins traumatisantes.

L’anxiété sociale n’est ni mystérieuse ni inexplicable. Elle est causée par les suppositions que vous faites sur les pensées des autres. Qui sont des anticipations négatives. Des pensées sur des événements qui ne sont pas encore arrivés.
Et qui n’arriveront peut-être jamais.

L’anxiété sociale est donc une peur projective. La personne anxieuse s’inquiète de quelque chose dont elle ne sait encore rien. Et c’est valable pour l’anxiété généralisée également.

En ce qui concerne la personne anxieuse sociale, à force d’anticiper des événements de manière négative, elle peut en effet risquer de les voir se réaliser.
C’est ce qu’on appelle « la prophétie auto-réalisante » ou « prophétie auto-réalisatrice »; On peut rencontrer les deux termes en sciences humaines.

Pour vous donner un exemple concret, c’est un peu comme une femme qui demanderait sans arrêt à son compagnon si elle n’a pas trop grossi.
Il y a fort à parier que son compagnon la trouve toujours désirable et qu’il n’a pas remarqué qu’elle a pris quelques rondeurs.
Mais à force de l’entendre répéter qu’elle est trop grosse, peut-être va-t-il finir par en être convaincu lui aussi…

En résumé : vos comportements fondés sur des croyances fausses vont rendre vrai ce qui ne l’était pas au départ. 

C’est-à-dire que si vous pensez que vous n’êtes pas intéressant et que les autres vont le remarquer, vous allez inconsciemment vous comporter de sorte à laisser penser cela aux gens que vous rencontrez.
D’où la nécessité de faire un travail sur vos pensées.

L’anxiété sociale a-t’elle un sexe ?

Les êtres humains sont génétiquement programmés pour s’inquiéter du rejet social.
Parce que lorsque nous faisions partie de tribus de chasseurs-cueilleurs, l’éjection du groupe signifiait la mort.

On peut penser que ce problème est exacerbé pour les femmes. Car on nous apprend dès le plus jeune âge qu’il nous faut être jolie et sympathique.
Parce que nous sommes dans une société patriarcale qui juge les femmes sur leur apparence.
Parce que le devoir dicté par les conventions  sociales nous impose une ouverture avec les autres, une communication agréable, pour laquelle nous aurions plus de facilité.

Et tout cela est en partie vrai.

Mais notre société évolue. Les contraintes imposées aux hommes ne sont pas moins difficiles. Leur rôle est en pleine mutation et parfois ils sont un peu perdus.
Avec un partage des responsabilités familiales accru. À présent reconnu légalement, à travers le congé de paternité par exemple.
Avec un droit supposé à la sensibilité, mais pas trop quand même, car un homme, même au 21ème siècle, ça ne pleure pas.

Ce que je veux dire c’est que les causes d’un problème sont toujours multifactorielles et font partie d’un écosystème.
Il faut apprendre à les placer au sein d’un contexte familial, culturel et sociétal.

Mais ce n’est pas parce que vous avez une prédisposition évolutive ou sociale à certains types de pensées que ce problème est insurmontable.

Vos pensées ne sont pas la réalité objective et impartiale

L’anxiété sociale vous rend si critique envers vous-même que vous supposez que tout le monde pense à vous, avec ce même niveau d’attention, d’examen et de négativité.
Et bien sûr, l’hypersensibilité accentue cela.

Le fait d’être focalisé sur vous et vos supposés défauts – au lieu d’être focalisé sur les autres – vous fait croire que les autres sont AUSSI focalisés sur vous.
Or, rien n’est plus faux.

En fait, la plupart des personnes pensent à elles-mêmes et ne s’occupent pas de vous.

Votre anxiété sociale n’a rien à voir avec elles. C’est un problème entre vous… et vous !

Vous n’êtes pas un magicien capable de lire les pensées des autres.
Les pensées que vous imaginez que d’autres personnes ont, ne sont que vos propres pensées.
Ce n’est pas une coïncidence si les pensées que vous craignez d’autres personnes à votre égard, sont en rapport direct avec vos propres pensées autocritiques.
Et ce n’est pas une coïncidence si vous n’avez pas peur que les autres pensent négativement aux qualités que vous aimez chez vous.
Car vous ne pensez pas que ces qualités sont négatives.

Je n’ai jamais eu peur que quelqu’un pense que j’étais trop sensible. Parce que pour moi la sensibilité est une qualité. Mais si vous êtes quelqu’un qui croit que les gens ne devraient pas être trop sensibles, vous vous demandez alors si d’autres personnes pensent que vous l’êtes.

Cela n’a rien à voir avec le fait d’avoir réellement cet attribut ou pas. Ce sont juste vos pensées à ce sujet.

Donc les choses que vous aimez chez vous ne vous inquiètent jamais. Ce qui vous torture, c’est que les autres aient les mêmes pensées négatives à votre égard que celles que vous avez sur vous-même.

Tout le travail est donc de transformer vos pensées au sujet des choses que vous n’aimez pas chez vous.

En réalité, vous n’avez aucune idée de ce que les autres ont comme pensées dans leur tête. Et même si c’était possible, ce qu’ils pensent n’a pas la même signification pour eux que pour vous. Puisque, encore une fois, toutes les pensées se placent dans un système de croyances qui est différent pour chacun d’entre nous.

Prenons un exemple. Pensez simplement à quelqu’un, sur lequel un ami et vous n’avez pas le même point de vue.
Imaginez que vous êtes avec votre ami et que vous rencontrez cette personne. Votre ami pense que cette personne est arrogante. Mais vous, vous pensez qu’elle est confiante.Votre ami a donc une pensée plutôt négative et vous plutôt positive sur cette tierce personne.

Alors lequel de vous a raison ? Pouvons-nous vraiment savoir si cette personne est arrogante ou confiante ?
Non, il n’y a aucun moyen de le savoir. Nous ne la voyons pas dans tous les contextes possibles. Dans sa globalité.
Nous avons une perception incomplète d’elle.
Nous ne connaissons que partiellement ou pas du tout, son histoire, son expérience, ses failles et les propres croyances qu’elle a sur le monde.

Et nous n’allons jamais recevoir une attestation d’une quelconque puissance supérieure avec un verdict sur cette question !

La personne existe et votre ami et vous avez des idées différentes à son sujet. Et quoi que vous en pensiez, cela vous semblera vrai.
Parce qu’il existe un biais psychologique de notre cerveau qui fera que vous trouverez de quoi valider cette opinion dans chaque attitude ou parole de cette personne.

Pourtant, vos pensées à propos de cette personne n’auront rien à voir avec elle.
Vos pensées ont à voir avec vous, votre propre cerveau, vos propres préjugés, idées préconçues et grille d’analyse.

Il en va de même pour les opinions des autres sur vous.

Ce qui veut dire que quand bien même une personne aurait une opinion négative sur vous. Vous ne contrôlez pas cette opinion… C’est censé être une bonne nouvelle 😁

Comme vous ne contrôlez pas les pensées des autres. Leur opinion sur vous n’est pas votre affaire. Leurs pensées et leurs émotions leur appartiennent.

L’évitement des situations sociales renforce l’anxiété sociale

Donc les autres personnes ne sont pas du tout le problème. C’est pourquoi éviter les situations sociales ne résout pas l’anxiété sociale.

Bien sûr, ce sera moins intense. Quand vous imaginez vous retrouver dans une situation sociale, vous vous inquiétez beaucoup.
Si vous décidez que vous n’êtes pas obligé de partir, vous obtenez un soulagement immédiat.

Mais si vous avez des pensées négatives sur vous-même et que vous n’en prenez pas conscience. Vous traînerez cette anxiété sociale toute votre vie. Que vous alliez à des soirées ou pas.

La raison pour laquelle vous voulez rester chez vous c’est que vous pouvez vous y divertir de vos propres pensées.
Il n’y a personne d’inconnu autour de vous pour que votre cerveau puisse projeter vos pensées autocritiques.
Vous pouvez simplement faire les activités que vous faites généralement lorsque vous êtes seul.  Lire, regarder la télévision, écouter de la musique, préparer votre repas et éviter de penser à vous-même.

Quand vous êtes à une soirée, un événement, une réunion, vous n’avez pas cette évasion et vos pensées autocritiques sont davantage présentes.

Vous avez le choix de vos pensées – Exercice d’application

La prochaine fois que vous anticipez avec inquiétude un événement social, prenez 5 mn pour écrire les raisons pour lesquelles vous êtes nerveux.
C’est important d’écrire à la main parce que cela concrétise vos pensées et vous force à prendre du recul.

Réfléchissez : que craignez-vous de penser ou de ressentir ?

Réalisez que vous attribuez ces pensées aux autres participants de l’événement. Alors que ces pensées vous appartiennent.
Devenez-en propriétaire.

Si vous êtes locataire, vous pouvez être mis à la porte.
Si vous êtes propriétaire, non.
Devenez propriétaire de vos pensées autocritiques, et chassez-les de votre esprit !

Vous ne pouvez pas contrôler le cerveau des autres personnes, mais vous pouvez contrôler le vôtre.
Lorsque vous écrivez toutes ces choses que vous craignez de ressentir ou de penser, ce sont vos propres pensées.
Maintenant vous savez ce que vous pensez de vous, vous pouvez travailler pour changer ça.

Réfléchissez à comment remplacez vos pensées négatives par des pensées neutres ou positives.

Plus vous le ferez, plus ce sera facile d’être à l’aise dans les situations sociales.

Prenez soin de vous.