Sommaire de l’émission (chapitres)

  1. Qu’est-ce que la communication ?
  2. L’hypersensible et l’empathie : une vie à cœur ouvert
  3. Les hypersensibles sont-ils des capteurs de vibrations ?
  4. La puissance de l’empathie pour se connecter à l’être cher
  5. L’empathie, votre meilleure ennemie ?
  6. La différence entre empathie et compassion

Ressources de l’épisode et sources documentaires

  1. Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu de Bernard Werber / Tentative de communication
  2. GLON, Emmanuelle. Émotion empathique et cognition sociale In : Reconnaissance, identité et intégration sociale. Nanterre : Presses universitaires de Paris Nanterre, 2009.

Introduction

Bonjour, c’est Axelle, j’espère que vous allez bien. Je suis heureuse de partager un moment avec vous à travers ce 2ème épisode.

Aujourd’hui, nous allons commencer une série sur la communication. Car une communication adéquate est importante pour construire des relations sociales de qualité.

Dans un premier temps, nous allons préciser ce qu’est la communication. Puis, nous verrons que pour communiquer efficacement, il faut acquérir une bonne connaissance de soi.

Nous évoquerons l’importance des émotions dans la communication. Enfin, nous analyserons les atouts et les faiblesses des hypersensibles dans ce domaine.

Qu’est-ce que la communication ?

J’aime bien réfléchir aux définitions des mots que nous employons tous les jours. Parce qu’à force de les utiliser, ils deviennent communs. Nous ne prêtons plus attention à leur signification.

Alors penchons-nous sur la définition du verbe « communiquer ».

  • Il s’agit de l’action d’établir une relation avec autrui.
  • Transmettre quelque chose à quelqu’un.
  • Joindre deux choses, deux lieux.

On voit bien que dans la communication, les notions de lien, de relation, de transmission sont présentes.

Je vais vous lire une citation assez célèbre dont – il me semble – on ne connaît pas l’auteur. L’écrivain Bernard Werber la reprend sur un site assez original et intéressant. Vous trouverez le lien dans la description du podcast.

Voici cette citation :

« Entre ce que je pense

Ce que je veux dire

Ce que je crois dire

Ce que je dis

Ce que vous avez envie d’entendre

Ce que vous croyez entendre

Ce que vous entendez

Ce que vous avez envie de comprendre

Ce que vous croyez comprendre

Ce que vous comprenez

Il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer.

Mais essayons quand même… »

 

Dans cette citation, l’auteur met donc en avant la complexité de la communication.

On se rend compte à quel point c’est un challenge difficile de bien communiquer. D’autant que, la communication n’est pas enseignée à l’école. Ou alors elle l’est de manière incomplète si l’on fait des études supérieures spécialisées.

Pourquoi j’affirme que la communication n’est que partiellement enseignée ? !

Parce que la connaissance de soi est inconnue dans les programmes scolaires. Or, elle est la base de toute communication efficace.

Pourtant la relation avec les autres est l’essence même de la vie en société. 

Ceci dit, il ne faut pas se cacher derrière les carences d’un système pour s’empêcher de progresser. Il y a de nombreux moyens d’apprendre en dehors du système éducatif. Les livres notamment, et bien sûr les podcasts. Si vous m’écoutez, c’est que vous êtes bien conscient de cela ?

Atout et faiblesse de la communication chez les hypersensibles

L’hypersensible et l’empathie : une vie à cœur ouvert

Dans les différents livres référencés dans le 1er épisode, les auteurs attribuent une caractéristique commune aux hypersensibles. Cette caractéristique est l’empathie. L’empathie est la faculté intuitive de se mettre à la place de quelqu’un et de percevoir ce qu’il ressent.

Cette faculté est une force dans les métiers liés aux relations humaines. Un hypersensible peut utiliser cette capacité en tant que psychologue, coach ou recruteur. Ce ne sont que quelques exemples. Mais l’empathie est utile dans tous les métiers d’accompagnement. D’autant plus lorsque ces métiers touchent de près à la santé mentale et physique des personnes. Bien sûr, l’empathie seule ne suffit pas. Il faut posséder l’ensemble des compétences requises pour chaque métier.

L’empathie permet de comprendre rapidement dans quel état d’esprit se trouve l’interlocuteur. Les expressions faciales – même fugaces – sont captées en un éclair. Le ton de la voix est enregistré. Le langage du corps est décrypté via la posture et les gestes. Tous ces signaux émotionnels sont parfois imperceptibles. Mais ils sont analysés et traduits instantanément par l’hypersensible. C’est ce que j’appelle le radar à émotions.

Mais l’empathie c’est parfois un peu plus que cela. Si vous avez un bon niveau d’intelligence émotionnelle, vous pouvez l’utiliser en complément de votre radar à émotions. Ainsi, vous êtes capable de détecter les besoins de vos interlocuteurs. Même si eux-mêmes n’en ont pas conscience. Vous parvenez à cerner leurs espoirs et leurs peurs sans qu’ils aient besoin de les exprimer. C’est pourquoi certains hypersensibles font d’excellents confidents. D’autant plus s’ils savent écouter sans juger.

Les hypersensibles sont-ils des capteurs de vibrations ?

Je suppose qu’il vous est déjà arrivé de rentrer dans une pièce dans laquelle se trouvent déjà plusieurs personnes. Un restaurant, une cantine d’entreprise, une soirée chez des amis, peu importe. Il arrive que vous vous sentiez bien instantanément. Et il peut arriver aussi que vous éprouviez une sorte de malaise. Sans réellement comprendre pourquoi.

Il se peut qu’un conflit entre deux personnes vienne de se produire. Vous arrivez sur le seuil de la pièce. Et vous captez immédiatement cette ambiance négative. Pourtant, vous n’étiez pas présent durant cet événement.

Mon explication est que vous analysez instantanément les micro-émotions faciales. Simplement en scannant la pièce à votre arrivée avec votre radar émotionnel.

D’autres prétendent que les hypersensibles captent les énergies vibratoires qui se trouvent dans la pièce. Pourquoi pas ?! Pour ma part, j’ai un esprit assez rationnel. Alors je vais plutôt vous parler de ce qui a été prouvé par les chercheurs en sciences sociales.

La puissance de l’empathie pour se connecter à l’être cher

Il y a donc un fait qui a été établi scientifiquement concernant le radar émotionnel. C’est qu’il génère des modifications biologiques chez les personnes très empathiques.

Une étude américaine a été conduite sur des couples. Les chercheurs ont constaté que si le rythme cardiaque d’un des partenaires change, celui de son compagnon ou de sa compagne s’accorde au sien. Cela suppose que l’un des partenaires soit capable de mettre de côté ses propres émotions. Ainsi, il perçoit correctement celles de son conjoint.

Malheureusement, ce mimétisme émotionnel n’apporte parfois rien au couple. Il s’agit du revers de la médaille, lorsque le radar à émotions est déréglé.

En effet, les scientifiques ont observé certains conjoints de cette expérience parmi ceux qui s’entendent le moins bien. Ces couples possèdent pourtant une empathie mutuelle. Mais ni l’un ni l’autre ne font un usage constructif de ce savoir. Leur empathie n’est pas assez fine. Ils captent les émotions chez leur partenaire. Mais ils ne comprennent pas ce qui les cause. La conséquence malheureuse, c’est qu’ils ne savent pas comment améliorer les situations conflictuelles.

L’empathie, votre meilleure ennemie ?

On comprend bien à travers cette étude que l’empathie seule est insuffisante pour avoir des relations sereines avec les autres.

C’est d’ailleurs prouvé par l’expérience de vie.  Beaucoup d’hypersensibles se retrouvent au cœur de conflits dont ils n’arrivent pas à se dépêtrer. Malgré leur bienveillance. Et peut-être aussi à cause de leur grand sens de la justice.

Alors pourquoi malgré ces nobles qualités, certains hypersensibles n’arrivent pas à avoir des relations harmonieuses ?

Vu le titre de l’épisode, la réponse doit vous sembler évidente. C’est à cause d’une communication inadaptée et parfois d’un déficit de conscience de soi.

Par exemple, vous pouvez être affecté par des émotions qui ne sont pas dirigées contre vous. Vous allez vous sentir agressé par un collègue qui affiche un visage maussade. Alors qu’il vient simplement de se faire remonter les bretelles par son chef. Sa mauvaise humeur n’a donc rien à voir avec votre personne.

Il peut arriver aussi que vous ne fassiez pas bien la différence entre vos émotions et celles des autres. Ce qui fait que l’état émotionnel de quelqu’un d’autre va vous affliger. Votre empathie se transforme alors en angoisse.

Ceci est caractéristique d’un manque de conscience de soi. Sans cette connaissance lucide de vos propres sentiments, vous absorbez les humeurs des autres comme une éponge. Et vous n’arrivez pas à apaiser votre désarroi. À ce moment-là, ce que vous ressentez est de la compassion, et non de l’empathie. On en parle juste après…

Quand vous êtes conscient de vos émotions :

  • Vous savez pourquoi vous les éprouvez.
  • Vous savez comment elles vous font réagir.
  • Vous savez qu’elles affectent vos pensées, votre esprit rationnel.
  • Vous laissez donc passer vos émotions, comme si vous regardiez un nuage dans le ciel.
  • En prenant ce petit temps de recul, vous vous apaisez.
  • Ensuite, vous êtes libre d’agir selon vos valeurs et vos objectifs.

La différence entre empathie et compassion

« Compassion » est un mot issu du latin qui signifie « souffrir avec ». Autant l’empathie vous permet de comprendre les personnes, d’agir et d’être utile, en gardant votre calme. Autant la compassion peut vous faire souffrir. Elle vous empêche d’avoir de la distance avec la situation ou l’attitude à laquelle vous êtes confronté.

Imaginez qu’une personne raconte son histoire douloureuse à son psychologue. Et que celui-ci bouleversé, se mette à fondre en larmes. Ce ne serait pas très adéquat pour aider cette personne en souffrance n’est-ce-pas ? Le psychologue compatissant ne serait alors pas dans un état suffisamment serein pour prendre du recul. Il ne pourrait donc pas analyser la situation de son patient. Et sans analyse des besoins, il ne pourrait pas lui apporter une aide adaptée.

Dans cette situation, le professionnel de la santé peut donc faire preuve d’empathie, pour comprendre le vécu et les besoins de son patient. Mais la compassion n’a pas sa place.

Il y une autre confusion fréquente sur ce qu’est l’empathie. Certains pensent que l’empathie c’est d’être toujours d’accord avec les autres. Cela est faux. Comprendre quelqu’un ne signifie pas nécessairement être d’accord avec lui. Les personnes qui sont toujours d’accord avec tout le monde sont des personnes qui ont peur des conflits. Elles ne savent pas affirmer leur choix et leurs besoins. Elles souffrent généralement d’un manque d’estime de soi. Par conséquent, elles pensent que leurs besoins sont moins importants que ceux des autres. Et ceci n’est pas une qualité. Car un jour ou l’autre, elles seront aigries, frustrées ou malades. Et tout comme elle, leur entourage en subira les conséquences.

Vous devez toujours être la 1ère personne dont vous respectez les besoins.

Ne pensez pas que cela est un acte égoïste, bien au contraire. En vous respectant, vous êtes mieux dans votre peau et dans votre tête. Ainsi, vous êtes rempli d’amour à prodiguer autour de vous.

Pour conclure, je veux affirmer que votre empathie est une force. Mais pour la vivre sereinement, il faut y ajouter la connaissance de vous-même et de bonnes compétences émotionnelles.

Le moment est venu de nous quitter. J’espère que vous avez apprécié ce moment partagé.

Vous pouvez me transmettre vos commentaires, questions, témoignages par rapport aux sujets que l’on aborde. Je me ferai un plaisir de vous répondre.

Pour cela, il vous suffit de m’envoyer un message par le biais de mon site Internet : sensiblerevolution.com. Vous allez sur la page Contact et vous choisissez en objet « Podcast ».

Dans les prochains épisodes, nous continuerons cette série sur la communication. Le sujet est loin d’être clôturé !

Une dernière chose : soyez confiant en votre capacité à évoluer. Les compétences ou l’intelligence émotionnelle sont simplement ce que les anciens appellent la maturité ou la sagesse. Une capacité à prendre du recul plutôt que de se laisser aller à une réponse émotionnelle instinctive.

La bonne nouvelle c’est que cela s’apprend. Que c’est passionnant. Et que plus on prend de l’âge, plus c’est facile à intégrer en soi.

À très bientôt !