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Sur la théorie de l’activation optimale : livre « Introduction à la psychologie » par Karen Huffman

Podcast La Tête au Carré de France Inter – Le véganisme

Introduction

Vous écoutez le podcast « Sensible Révolution ». Parce qu’il est urgent de valoriser la sensibilité dans un monde qui ne peut s’en passer.

Bonjour, c’est Axelle. J’espère que vous allez bien.

Dans les deux épisodes précédents, j’ai donné ma vision du métier de coach. Cela vous a permis de clarifier ce que peut vous apporter un coaching. Et sur quels critères choisir un coach compétent.

Je réfléchissais récemment au sujet de l’épisode du jour. Je me disais que j’avais créé ce podcast en partant du principe que mes auditeurs seraient des hypersensibles parfaitement au courant de leur nature profonde. Et ma volonté était de vous aider à vivre agréablement vos relations sociales avec ce tempérament. Car j’ai moi-même rencontré des problématiques fortes que j’ai réussi à dépasser.

Et puis j’ai réalisé que parmi vous qui m’écoutez, il y a peut-être des parents, des conjoints ou des amis d’hypersensibles. Et que vous avez besoin de mieux appréhender ce tempérament et d’en apprendre davantage. Alors j’ai décidé de faire un épisode complet sur ce qu’est l’hypersensibilité.

Les hypersensibles sont-ils de meilleures personnes que les « moyennement » sensibles ?

Les gens vraiment dignes d’être connus sont tous des personnes sensibles. C’est quelque chose en quoi je crois profondément.

Pour autant, je ne souhaite pas mettre tous les hypersensibles dans une sorte de caste qui se voudrait supérieure aux autres. Loin de là. Le but de ce podcast est de valoriser la sensibilité. Toutes les sensibilités. C’est pour cette raison que j’ai appelé mon site « Les Sensibles » (le site est devenu « Sensible Révolution) fin 2023.

Si je m’adresse davantage aux hypersensibles, c’est parce que je sais qu’avec ce supplément de sensibilité, ils font face à davantage de difficultés. C’est bien sûr aussi parce qu’étant hypersensible moi-même, je me reconnais en eux. Je connais les difficultés qu’ils doivent traverser parfois avec cette sensibilité exacerbée qui nous caractérise, parce que j’ai rencontré les mêmes.

Et si j’essaie de leur montrer les qualités qui sont les leurs c’est parce que loin de se sentir supérieurs aux autres, ils sont au contraire, bien trop modestes et effacés. À cause de ça, ils passent à côté de bénéfices qu’ils mériteraient de recevoir.

Par exemple, de la considération et de la reconnaissance de la part de leurs employeurs, pour leur conscience professionnelle, leur souci du détail, leur écoute. Les hypersensibles sont bien souvent des employés modèles. Malgré cela, des personnes plus extraverties tirent la couverture à elles alors qu’elles ne brassent que du vent.

Alors, si vous êtes une personne sensible sans vous reconnaître dans les caractéristiques dont je vais parler juste après, je voulais vous souhaiter la bienvenue. Il n’est pas nécessaire d’être hypersensible pour être une personne compréhensive et bienveillante. Pour cela, il faut juste être bien dans sa peau de personne sensible.

Ce qui caractérise une personne hypersensible

Tout d’abord, je vais rappeler à quoi on peut reconnaître une personne hypersensible. Ces généralités sont bien sûr à nuancer. Suivant le vécu, le niveau de connaissance et d’acceptation de soi de chacun. Voici donc une présentation non exhaustive de quelques traits communs.

L’hyperémotivité : être à fleur de peau

On dit souvent d’une personne hypersensible qu’elle est « à fleur de peau ». Cette grande émotivité est la caractéristique la plus évidente. Même si c’est loin d’être la seule. Au sens figuré l’expression « être à fleur de peau » signifie « être très sensible ».

La peau : organe hypersensible

On n’y pense pas forcément mais la peau est un organe majeur du corps humain. Sa fonction principale est la respiration. Mais elle est aussi une barrière protectrice contre les agressions extérieures. Elle sert à nous transmettre des informations car elle est intimement liée à notre système nerveux. C’est pour cela que certaines maladies de la peau, comme l’eczéma ou le psoriasis sont fréquemment liées aux émotions.

Réceptivité à la beauté et à l’art

Du fait de cette émotivité importante, vous êtes sans doute sensible à l’esthétique de votre environnement en général. À ce qui est beau, propre, ordonné, harmonieux.

Êtes-vous envoûté par certaines peintures ou certaines musiques, qui peuvent vous bouleverser jusqu’à faire couler vos larmes ?

Sûrement qu’au cinéma vous fermez les yeux lorsqu’il y a des scènes violentes. Est-ce que comme moi, vous vous immergez tellement dans le scénario qu’il vous faut un bon moment après le générique pour revenir à la réalité ? Je me souviens du dernier film qui m’a fait cet effet : c’était « Seven Sisters »… D’ailleurs, est ce que cela ne vous agace pas quand tout le monde se rue bruyamment vers la sortie dès la dernière scène terminée ? Pour ma part, j’aime rester jusqu’à la toute fin du générique pour remonter doucement de cette transe dans laquelle j’ai été plongée… Enfin, si le film m’a emportée… Savez-vous d’ailleurs que cette transe correspond à un état de conscience modifié, le même que celui qu’on obtient en état d’hypnose ? Si vous entrez facilement dans cet état, c’est intéressant car cela vous permet de travailler aisément avec votre inconscient pour certaines choses qui vous posent problème.

Variabilité de l’humeur

Un sourire d’une personne que vous aimez peut enchanter votre journée. Mais une contrariété vous rendra grognon pour un bon moment.

Car lorsque notre humeur bascule du côté sombre, parfois pour peu de choses, il est compliqué d’en sortir. C’est pourquoi nous sommes généralement considérés comme susceptibles.

Mais on peut apprendre à se mettre dans une énergie positive. Cela est utile pour dépasser l’anxiété que nous ressentons parfois et passer à l’action.

Car notre enthousiasme est tout aussi puissant que peut l’être notre déprime. Il peut nous aider à franchir des montagnes.

Hypersensibilité auditive

Peut-être que comme moi vous ne supportez pas certains bruits ? Moi c’est le grincement du métal contre le métal. Cela me résonne jusque dans les dents et c’est très désagréable. Je ne supporte pas les environnements bruyants de manière générale. J’évite les restaurants bondés aux tables trop rapprochées, les hypermarchés et même les pistes de ski en période de vacances scolaires. Paradoxalement, j’ai toujours adoré les concerts de rock.

Hypersensibilité olfactive

L’odeur des produits chimiques – que ce soit des produits ménagers ou des parfums trop forts – me donne instantanément mal au cœur et à la tête. En même temps, quand on sait toutes les substances nocives que cela contient, ce n’est guère étonnant.

Hypersensibilité visuelle

Je ne peux pas conduire de nuit car je suis complètement aveuglée par les phares des autres voitures.

Je n’aurai pas pu travailler en milieu hospitalier car je tourne de l’œil à la vue du sang, le mien ou celui des autres.

Hypersensibilité au toucher

Être à fleur de peau, c’est au sens propre, ressentir des sensations par le toucher qui peuvent provoquer diverses réactions physiques comme la chair de poule, les frissons, un courant électrique.

Parfois le contact de certaines matières  est insupportable. Je me souviens d’une amie qui ne pouvait pas toucher les disques de coton à démaquiller.

Hypersensibilité gustative

Je n’ai rien remarqué à ce niveau chez moi. Et vous ? Avez-vous une capacité à détecter finement les arômes des boissons ou des aliments. Êtes-vous un dégustateur hors-pair ? Un œnologue, un cuisinier ? N’hésitez pas à me faire part de vos expériences à ce sujet.

Compassion, véganisme et hypersensibilité à la souffrance

J’ai déjà longuement parlé de compassion et de bienveillance dans un précédent podcast. J’y ai expliqué la différence entre les deux. Ce sont en tout cas des caractéristiques qui s’appliquent à tous les hypersensibles, je pense, sans exception.

Cela me fait penser à un podcast sur le véganisme que j’ai écouté il y a quelques jours. Les véganes sont des personnes qui ont adopté un régime alimentaire végétal et qui refusent toute exploitation animale.

Je ne suis ni végane ni végétarienne mais je mangeais peu de viande pour des raisons de santé et de protection de l’environnement. En 2013, j’ai vu des vidéos de l’association L214 qui m’ont bouleversée. Plus précisément, je n’ai vu que des bribes de vidéo car c’était insoutenable à regarder et à écouter. Depuis, j’ai arrêté de manger des animaux terrestres et de consommer du lait. Je mange encore du poisson, des œufs et du fromage mais c’est déjà un premier pas.

Bref, dans ce podcast, ils expliquaient que pour des études scientifiques, des images de tortures ont été visionnées par des végétariens. Pendant ce temps, l’activité électrique de leur cerveau était mesurée.

Ces imageries cérébrales ont démontré que les végétariens avaient plus de compassions que les non-végétariens pour les animaux mais aussi pour les êtres humains en général.

Des études sociologiques ont aussi montré qu’ils sont plus nombreux à travailler dans l’humanitaire, ou à faire don aux œuvres de charité.

Ce qui est loin de l’accusation que l’on entend parfois sur des militants qui ne défendraient que les animaux sans se préoccuper des êtres humains. Il y en a peut-être mais comme en toute chose, la généralisation est trop facile.

Je mettrai ma main au feu que tous les véganes ou autres végétariens sont des personnes sensibles et potentiellement hypersensibles.

Malheureusement, nous sommes aussi plus sensibles à notre propre souffrance, notre seuil de tolérance à la douleur est assez bas. Nous souffrons davantage de stress et de maladies psychosomatiques.  C’est pourquoi il est important de bien se connaître. D’apprendre à soulager notre inconfort en société en s’arrangeant une vie tranquille, en choisissant un environnement professionnel qui n’est pas source de stress.

Je suis à mon compte depuis quelques temps et je travaille à mon domicile. Je n’ai jamais été aussi sereine que depuis que je mène cette vie professionnelle autonome et tranquille. Mais pour en arriver là et malgré la connaissance de mon tempérament, je suis tombée très malade dans mon dernier emploi salarié. Simplement, parce que je n’ai pas voulu écouter les signaux d’alarme de mon corps. Je ferai sans doute un jour un épisode consacré au burn-out. Car notre nature consciencieuse nous prédispose malheureusement à ce nouveau mal professionnel. Surtout si par malheur, nous sommes entourés de personnes toxiques et manipulatrices, ce qui était mon cas.

J’ai encore beaucoup de choses à vous raconter sur notre tempérament, notamment sur l’hyperstimulation. Mais cela sera l’objet du prochain épisode.

Si vous appréciez ce podcast et souhaitez qu’il continue, je vous remercie de le noter sur iTunes. Cela lui donnera de la visibilité. Vous pouvez aussi partager cet épisode à quelqu’un de concerné.

Je vous dis à bientôt et d’ici-là, profitez-bien de cette fin d’année 2017.