Face à une glace au chocolat ou à la dernière part de gâteau, la volonté est parfois mise à rude épreuve. On aspire tous, de façon plus ou moins importante, à atteindre facilement ses objectifs sans le moindre effort. Mais la réalité en est souvent autrement. Il faut s’armer d’une volonté de fer pour évoluer vers une vie plus saine.
Sachez que la maîtrise de soi se forge en partie pendant l’enfance. Plusieurs ingrédients sont indispensables pour la développer. Parmi eux, un environnement positif et stimulant intellectuellement est essentiel. Il favorise la concentration, l’acquisition de connaissances, le raisonnement et la réflexion. En famille, il est important que l’enfant apprenne à faire face aux tentations. Pour ça, mieux vaut éviter de répondre systématiquement à ses demandes afin d’exercer sa tolérance aux frustrations.
Rassurez-vous, si la volonté et le self-control ne font pas encore partie de vos habitudes, il est tout à fait possible d’y travailler à l’âge adulte. Dans cet article, je vous explique comment développer sa volonté pour faire face à toutes les situations. Bonne lecture 😊.
Se fixer un objectif et suivre sa progression
Que celle ou celui qui tient toujours ses bonnes résolutions lève la main ✋🏻.
Dites donc, je ne vois pas grand monde dans la salle ?
C’est normal. Bien souvent, les objectifs ne sont pas accompagnés d’un plan concret. Pourtant, pour aboutir à la maîtrise de soi, il est indispensable de se fixer des objectifs SMARTE (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes, limités dans le Temps et Écologiques) ET de suivre régulièrement leurs états d’avancement.
Stephen King, un écrivain ayant publié plus de 60 ouvrages, écrit tous les jours. Même à Noël, même le jour de la fête nationale et même le jour de son anniversaire.
La plupart des écrivains prolifiques fonctionnent de la même manière, avec discipline et régularité. Certains d’entre eux notent dans un journal le nombre de mots ou de pages écrites chaque jour, de manière à s’autoréguler en cas de baisse de productivité.
C’est ce qu’on appelle la quantification de soi. Elle se développe aujourd’hui grâce aux smartphones, gadget ou autres applications web qui nous permettent de mesurer à peu près tout ce que nous faisons :
- le nombre de pas effectués dans la journée ;
- le nombre de verres d’eau ou de calories consommés ;
- la quantité de temps passée sur les réseaux sociaux ;
- les distances et dénivelés parcourus en marche ou en course à pied ;
- l’état des dépenses et revenus, etc.
De cette manière, vous ne perdez pas de vue votre objectif et vous gardez la volonté de l’atteindre.
Travailler sa discipline en s’entraînant régulièrement
David Blaine est un illusionniste américain, célèbre pour ses performances d’endurance et sa volonté de fer. En 1999, il s’est, par exemple, laissé enterrer dans un cercueil en plastique sur lequel a été placé un réservoir contenant trois tonnes d’eau.
Il y est resté sept jours, sans manger et en ne buvant que quelques cuillères à soupe d’eau par jour. Il n’avait pour seul moyen de communication avec l’extérieur qu’un bouton d’alarme en cas d’urgence.
Il explique que lorsqu’il se lance dans un projet à long terme, il développe une sorte de TOC (Trouble Obsessionnel Compulsif) qui consiste à se fixer des objectifs bizarres. Par exemple, s’il court dans Central Park sur la piste cyclable, il s’oblige à poser le pied sur les pictogrammes pour cyclistes. Bien sûr, il ne croit pas sérieusement que poser le pied bien au centre de chaque pictogramme lui fasse atteindre son objectif. Mais il pense que lorsqu’on prend l’habitude de se fixer de petits objectifs qui deviennent des réussites, le cerveau se pense alors capable d’exploits normalement hors de portée.
Il s’agit en fait d’augmenter son assurance et sa confiance en soi pour aller plus loin que l’objectif que l’on s’est fixé. Pour David Blaine, la discipline est une question de répétition et d’entraînement.
Apprécier le chemin autant que l’arrivée
Si David Blaine apprécie chaque petit pas l’amenant vers son objectif, c’est tout simplement qu’il se satisfait du chemin parcouru. D’ailleurs, les recherches semblent démontrer que se concentrer sur les tâches déjà accomplies procure une certaine satisfaction et améliore l’estime de soi. À l’inverse, observer celles restant à accomplir crée de la motivation et de l’ambition.
Il faudrait donc un juste équilibre entre ces deux actions pour mener à bien ses projets et rester volontaire.
S’entourer pour booster sa volonté
Dans mon article sur La puissance des habitudes, épisode 10 du podcast, j’expliquais que l’engagement social aide à tenir de nouvelles habitudes. En se lançant un nouveau défi et en en parlant autour de soi, on a plus de chances de le réaliser. En effet, ce que l’on divulgue aux autres a plus d’impact que ce que l’on garde pour soi.
On se trouve facilement de bonnes raisons d’avoir échoué lorsque l’on fait un écart dans l’atteinte d’un but que l’on s’est fixé. Mais il est plus difficile de faire accepter cette excuse à tout son réseau social. Pour rester motiver et développer votre volonté, vous pouvez donc intégrer des réseaux professionnels ou encore des ateliers collectifs qui vous demanderont une analyse plus poussée de vos échecs.
Tous les jours, nous sommes tiraillés entre tentation et bonnes résolutions. Or, les études le prouvent : les individus capables de renoncer à un plaisir immédiat pour atteindre un objectif supérieur ont plus de chance de réussir dans leur vie.
Le pouvoir de la volonté ne sert pas seulement les intérêts individuels. Il est de l’intérêt de tous.
Lutter contre les dégradations de notre environnement, par exemple, suppose de renoncer à des avantages maintenant pour en maintenir d’autres dans le futur, pas seulement pour nous, mais aussi pour les prochaines générations.
Cependant, ne faire que travailler de toutes ses forces pour obtenir une gratification future, sans jamais profiter des joies présentes, serait une vision bien triste de la vie. Il me semble que revenir au sens profond, au « pourquoi » de nos projets, doit permettre de créer la motivation nécessaire aux efforts sur le long terme et de les accomplir dans la joie.
Comme dans toute chose, il faut savoir doser, c’est-à-dire trouver le juste équilibre entre la mollesse d’une vision à court terme et la rigidité de l’hypercontrôle permanent.
Je vous souhaite de trouver votre propre équilibre, dans ce domaine, comme dans tous les autres.